Dans un cri pathétique, elle cherche à comprendre la haine maternelle qui l’accable : « Mère, pourquoi me condamner ? Quel fantôme dois-je toujours remplacer ? » Désespérée, elle implore sa mère de la libérer, la suppliant de venir la chercher, mais ses appels restent sans réponse. Le spectre de Rodin hante également ses pensées, devenu, à ses yeux, le responsable de son internement et de la destruction de sa carrière : « Vous m’avez mise à l’asile, Monsieur Rodin ! »
Tout au long de ce monologue, Camille oscille entre la supplication et l’accusation, tentant de se libérer du poids écrasant de son passé. Le rejet de Rodin, qu’elle accuse de lui avoir volé ses œuvres et son identité, devient central dans son discours. Elle se compare à un arbre déraciné, en exil, perdu dans un monde qui ne la comprend plus. Ses paroles sont chargées de la souffrance d’une artiste maudite, déchirée entre sa quête de reconnaissance et l’anéantissement psychologique qui l’emporte.
La voix de Camille résonne comme un dernier appel, un cri désespéré face à l’abandon et l’injustice. Une artiste consumée par la passion et la trahison, dont la vie, marquée par la folie, n’aura été qu’un long chemin vers la destruction.